La spécialiste en psychologie de l’audio Priyanka Shekar nous parle
de l’imagerie sonore
Priyanka Shekaris est vraiment brillante. Non seulement elle est brillante en théorie musicale et en ingénierie, mais elle a combiné les deux disciplines pour décrocher brillamment son diplôme à Stanford.
Ses recherches se situent à l’intersection de la musique, de l’informatique et de l’ingénierie électrique.
« J’ai commencé à m’intéresser aux technologies de la musique, lorsque j’étudiais pour devenir ingénieure électrique. En parallèle, j’avais une passion pour la musique. J’ai toujours chanté, je joue du piano et je cherchais une façon de combiner la création et l’ingénierie. »
Nous avons rencontré Shekar pour une ballade dans un Lincoln MKX 2016 équipé avec l’option de la nouvelle chaîne audio Revelâ. Elle nous explique comment le son passe de 2D à 3D grâce à l’imagerie sonore, que les sons enveloppants contribuent à améliorer notre humeur et notre expérience d’un moment et d’un lieu. Bref, nous sous-estimons tout simplement nos oreilles.
TOUT COMMENCE AVEC LA LOCALISATION
« Ce qui se passe, c’est que nos oreilles fonctionnent à peu près de la même manière que nos yeux », affirme Shekar. « C’est tout comme regarder une photo au lieu de regarder la réalité. Sur une photo, vous percevez la profondeur de champ. C’est assez similaire à ce que perçoivent nos oreilles, un champ sonore 3D autour de nous. »
Si vous êtes dans une voiture, vous pouvez voir vos mains sur le volant, le rétroviseur au-dessus de votre tête, la poignée de porte à gauche. Nous avons deux organes auditifs tout comme nous avons deux organes visuels. L’audition et la vision fonctionnent donc de manière semblable.
« C’est ce qu’on appelle la localisation auditive », explique Shekar. « En gros, je suis capable d’identifier d’où provient un son, dans ce champ sonore 3D qui m’entoure. »
LES DÉFIS DE L’AMBIOPHONIE
Le type le plus commun de son 3D c’est l’ambiophonie. S’il constitue l’orgueil des mordus de cinémas maison et autres audiophiles, c’est aussi la fondation sur laquelle est érigée la chaîne audio Revelâ disponible en option dans le Lincoln MKX 2016.
« Plusieurs haut-parleurs sont disposés autour de vous. Pendant que vous écoutez une chanson, vous pouvez entendre le piano provenant d’une direction et la voix venant de derrière. Vous pouvez imaginer ce que vous percevriez réellement si vous l’écoutiez en direct. »
Il est assez difficile d’installer une chaîne qui réussit à nous absorber complètement dans un salon, imaginez la complexité d’en concevoir une dans un véhicule en mouvement.
« Le défi principal dans la création d’une chaîne audio de qualité réside dans le niveau de bruit ambiant qu’on entend à l’intérieur du véhicule. D’un point de vue, on a envie de bloquer ce bruit qui vient de l’extérieur, mais en même temps il est nécessaire d’entendre ce qui se passe hors du véhicule, les sirènes d’ambulance, les klaxons. C’est réellement une question d’établir un équilibre. »
AU-DELÀ DE L’AMBIOPHONIE, LA DISPOSITION
La chaîne audio Revelâ disponible en option dans le Lincoln MKX vous permet d’écouter votre musique en plusieurs modes. Un mode Ambiophonie bien sûr, mais aussi un mode Public qui vous donne l’impression d’être dans les meilleurs sièges d’une salle de concert. Shekar nous a expliqué rapidement ce qui se trouve derrière la conception de ces modes.
« Les meilleurs sièges sont ceux où l’acoustique est optimale, où les sons se rencontrent de manière parfaitement équilibrée. »
Pour couronner le tout, un mode Sur-scène vous donne l’impression de vous trouver entre les musiciens et le chanteur. De légères différences acoustiques entre ce mode et le mode « meilleur siège » permettent à l’auditeur de vraiment se sentir directement sur scène en compagnie de ses artistes préférés.
« Lorsque je chante sur scène, je peux m’entendre tout aussi bien que les autres artistes qui se trouvent près de moi. Lorsque vous sélectionnez ce mode, vous faites partie de la performance. »
UPMIXING ET QUALITÉ DE SON NUMÉRIQUE
La chaîne audio Revelâ, en option, produit aussi un effet sonore ambiophonique, même si la musique n’a pas été enregistrée pour être écoutée avec une chaîne de ce type.
« C’est du upmixing », nous explique Shekar. « La chaîne détermine le nombre de sources différentes de son [originalement, dans une chanson], les sépare, puis les remixe pour en faire un son ambiophonique. »
En somme, il s’agit de transformer une pièce musicale 2D en 3D, dès que la chaîne est en marche. Cette texture sonore rétablit un peu mieux l’intention artistique de départ, intention qu’on perd avec la radio satellite et les MP3. Elle nous aide à nous connecter un peu plus au son.
Et ce potentiel que possède le son de nous connecter, de nous immerger, se révèle vraiment intéressant.
« Ce que je trouve le plus inspirant dans la façon dont l’humain perçoit et interprète le son et la musique, c’est qu’une partie de ce mécanisme est inné. Pensez aux pleurs d’un bébé, par exemple. Les sons ont une influence sur notre humeur et sur notre état d’esprit. Ils peuvent réveiller des souvenirs heureux, nous ramener dans le passé. Les sons influent sur la chimie du cerveau. »
De ce point de vue, il n’y a pas tant de différence entre écouter une chanson qui nous est chère et ouvrir un album photo poussiéreux. Mais la possibilité d’écouter cette chanson dans une ambiance plus enveloppante nous permet de nous connecter plus profondément. Écouter son album préféré c’est une chose, mais écouter cet album aux premières loges, ou sur scène, c’est une expérience totalement différente, une expérience qui suscite d’autres émotions.
« Grâce à mes recherches, j’ai fini par comprendre que toute notre histoire sonore et toutes nos expériences acoustiques sont imprimées en nous. Nous les avons en mémoire et elles ont une influence sur la manière dont nous percevons et interprétons le son. Nous avons chacun un profil distinct. Notre appréciation du son est unique et la façon dont il nous affecte l’est aussi. »
Message reçu, haut et fort.
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